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DU RACISME ANTI NOIR, Hier et Aujourd'hui (Partie II)

  • Photo du rédacteur: Jacques-Brice MOMNOUGUI
    Jacques-Brice MOMNOUGUI
  • 14 juil. 2020
  • 12 min de lecture

B. De l’idéologie raciste post-esclavage

1. De la ségrégation raciale

a. Le cas des Etats-Unis d’Amérique du Nord

En 1865, prend fin la guerre de Sécession et par suite, l'esclavage est aboli dans le sud des États-Unis. Malheureusement, l’abolition de l’esclavage va être remplacée par les politiques de ségrégation raciale à travers tout le sud des Etats-Unis.

Comme le rappelle l’historien Pap N’diaye[1] : « C'est ainsi qu'à la ségrégation de fait qui existait dans la plupart des États du Sud s'ajouta une dimension juridique : en Louisiane, au Mississippi, en Alabama, en Arkansas, en Géorgie, en Caroline du Nord et du Sud, en Floride, en Virginie, la ségrégation devint légale avec le vote, entre 1890 et 1917, des lois "Jim Crow" par référence à une chanson de 1830 moquant les Noirs, affublés du sobriquet de "Jim Crow". Pour reprendre la formule de C. Vann Woodward, ces lois accordèrent "à la violence raciale la majesté de la loi" »

De fait, ces lois organisèrent la séparation sociale entre les Noirs et les Blancs : dans les trains, les tramways et les bateaux, les toilettes, les écoles, les lieux de résidence les hôpitaux, les hospices, les orphelinats, les cirques, les zoos, les cinémas

On en arrivait à des situations rocambolesques voire ubuesques[2] : « A Memphis, en 1927, une automobiliste blanche mourut de ses blessures au bord de la route car les ambulanciers étaient noirs et n'avaient pas le droit de toucher une femme blanche. Jusqu'en 1942, la Croix-Rouge distingua le sang "noir" du sang "blanc" : un patient ne pouvait recevoir que le sang d'une personne de son groupe racial. Une loi de Louisiane de 1914 précisait que, dans les cirques, les zoos et les cinémas, les différents guichets seraient espacés de 7,5 mètres minimum, tandis qu'en Caroline du Nord et en Floride les manuels scolaires devaient être bien séparés. A La Nouvelle-Orléans, les prostituées étaient tenues elles aussi de respecter la barrière raciale. A Atlanta, on distinguait des ascenseurs pour Blancs et d'autres pour Noirs, ce qui n'était pas le cas dans l'Oklahoma, dont les cabines téléphoniques, en revanche, étaient ségrégées ! »

Dans un arrêt célèbre du 18 mai 1986, Plessy v. Fergusson[3], la Cour Suprême des Etats-Unis est même allée jusqu’à reconnaître la constitutionnalité de la ségrégation raciale. Dans les faits Plessy, comme Rosa Parks 60 années plus tard, s’était fait expulser d’un train en Louisiane pour avoir acheté un billet de première classe qui n’était réservée qu’aux personnes blanches.

A l’appui de son recours contre la loi votée en Louisiane sur la ségrégation dans les transports, Plessy considérait que cette loi violait le treizième amendement (1865) à la Constitution américaine, qui interdisait l'esclavage, et le quatorzième amendement, qui accordait aux Afro-Américains des droits de citoyenneté entiers et égaux.

Dans son arrêt, sous la plume du juge adjoint Henry Billings Brown[4], la Cour suprême rejeta le recours de Plessy aux motifs que :

« 1. Qu'il n'est pas en conflit avec le treizième amendement, qui a aboli l'esclavage et la servitude involontaire, sauf pour punir un crime, est trop claire pour être (ici) argumentée. L'esclavage implique servitude involontaire (…) … Un statut qui implique simplement une distinction juridique entre les races blanches et colorées – une distinction qui se fonde dans la couleur des deux races et qui doit toujours exister tant que les hommes blancs se distinguent de l'autre race par la couleur - n'a pas tendance à détruire l'égalité des deux races, ou rétablir un état de servitude involontaire. (…)

2. Par le quatorzième amendement, toutes les personnes nées ou naturalisées aux États-Unis et soumises à la juridiction de ceux-ci sont faits citoyens des États-Unis et de l'État dans lequel ils résident, et il est interdit aux États d’adopter ou d’appliquer une loi qui abrégerait les privilèges ou immunités des citoyens des États-Unis, ou privera toute personne de sa vie, de sa liberté, ou des biens sans procédure légale régulière, ou refuser à toute personne relevant de leur juridiction l'égale protection des lois.

L’objet de l’amendement était sans aucun doute de faire respecter l’égalité absolue des deux races devant la loi, mais, dans la nature des choses, il ne pouvait pas être destiné à abolir les distinctions fondées sur la couleur, ou pour imposer socialement, par opposition à la politique, l'égalité, ou un mélange des deux races à des conditions non satisfaisantes pour les deux. Les lois permettant, voire exigeant, leur séparation dans les lieux où ils sont susceptibles d'être mis en contact n'implique pas nécessairement la d'infériorité de l'une ou l'autre race à l'autre, et ont été généralement, sinon universellement, reconnues dans la compétence des législatures des États dans l’exercice de leur pouvoir de police. (…)

Nous pensons que la séparation forcée des races, appliquée au commerce intérieur de l'État, n'empiète ni sur les privilèges ou immunités de l'homme de couleur, ni le prive de ses biens sans procédure régulière et ne lui refuse pas la protection égale des lois au sens du quatorzième amendement.…(…) »

Cet arrêt a été considéré comme ayant mis en place la doctrine « separate-but-equal » aux Etats-Unis.

Pour que ce système prenne officiellement fin il faudra encore attendre :

- le revirement de la Cour suprême des Etats-Unis, sous l’instigation d'un nouveau président, Earl Warren, qui dans son arrêt Brown v. Board of Education de Topeka du 17 mai 1954, déclara anticonstitutionnelle la ségrégation des écoles publiques ;

- la naissance du mouvement des droits civiques le 1er décembre 1955, avec les figures de Rosa Parks, Martin Luther King, Malcolm X, Muhammad Ali, les Black Panthers, etc.

- l’élection de John Kennedy, très sensible aux mouvements des droits civiques ;

- enfin la grande la grande loi des droits civiques votée en 1964 interdisait toute forme de discrimination et de ségrégation dans les lieux publics, adoptée sous la résidence de Lyndon Johnson.

b. L’Apartheid en Afrique du Sud

Les lois « Jim Crow » sus évoquées rappellent forcément la mise en place de l’Apartheid (mot afrikaans, signifiant « séparation, mise à part » en Afrique du Sud officiellement de 1948 au 30 juin 1991. Il faut aussi ajouter, pour être juste que l'apartheid a également été appliqué de 1959 à 1979 dans le Sud-Ouest africain (actuelle Namibie), alors administré par l'Afrique du Sud.

Il s’agissait d’une politique dite de « développement séparé » visant à ce que le rattachement territorial (puis la nationalité), le statut social dépendent du statut racial de l'individu.

En réalité, premier usage public du mot « Apartheid » est attribué en 1917 au futur Premier ministre Jan Smuts.

Durant l’Apartheid, les lois de ségrégation raciale suivantes furent adoptées[5] :

· 1910 : les colons britanniques mettent en place de lois ségrégationnistes dans le cadre du « Color Bar » qui réglemente les relations interraciales ;

· En 1913, Le « Native Land Act » (loi sur les propriétés foncières indigènes) interdit aux noirs d’être propriétaires de terres en dehors des réserves (7,8% de la superficie de l’Afrique du Sud, élargi à 13% en 1936) ;

· 1923 : Le « Native Urban Areas Act » (loi sur les régions urbaines indigènes) introduit la ségrégation résidentielle dans les villes ;

· 1949 : Interdiction des mariages interraciaux. L’ANC commence à prôner la résistance sous forme de grèves, de marches de protestation et de mouvements de désobéissance civile ;

· 1950 : Le Population registration Act institue la classification raciale de la population entre blancs, noirs, indiens et métis. Le Group area act instaure des secteurs d’habitats séparés (homelands) alors que la loi d’immoralité pénalise les relations sexuelles entre noirs et blancs. La loi de suppression du communisme permet, elle, d’interdire tout parti politique catalogué comme communiste par le gouvernement ;

· 1952 : Le port du pass (laissez-passer intérieur) devient obligatoire pour chaque Sud-Africain noir de plus de 16 ans ;

· 1953 : La loi sur les commodités publiques distinctes pousse la ségrégation dans les toilettes, les fontaines et tous les aménagements publics tandis que le droit de grève est retiré aux noirs ;

· 1954 : La loi de relocalisation des indigènes permet de déplacer les populations noires vivant en zones déclarées blanches ;

· 1958 : Le nouveau Premier ministre, Hendrik Verwoerd, radicalise l’apartheid et annonce la création des Bantoustans (territoires autonomes), dix réserves sans infrastructures dans lesquelles il souhaite confiner les noirs ;

· 1983 : Les métis et les indiens se voient octroyer le droit de vote grâce à une nouvelle Constitution mais pour élire des chambres séparées – et aux pouvoirs limités – de celles des blancs ;

· 1990 : Les lois d’Apartheid sont abolies en février, l’ANC et le PC sont légalisés et Nelson Mandela libéré le 11 février ;

L’Apartheid était nécessairement fondée sur une idéologie raciste de l’infériorité naturelle de l’homme noir (mais aussi indien et métis) à l’homme blanc.

Un discours qui aurait été prononcé par Pieter Botha le 18 Août 1986[6] vient en résonnance de notre propos, comme une illustration triste d’une idéologie xénophobe :

« Mes Afrikaners Blancs bien-aimés. Je souhaite la grandeur- à vos frères et sœurs au nom de notre sang tout entier. Au nom de notre précieux pays et en mon nom personnel, moi, BOTHA, Président de la République d'Afrique du Sud. (…)

Nous ne pouvons pas rester là, debout à regarder ce que nous avons créé s'effriter et être démoli par ces barbares et paresseux "Kafirs (infidèles)". (…)

Pretoria a été conçue et créée par les blancs et pour les Blancs. Nous ne sommes pas obligés de prouver à quiconque et encore moins aux NOIRS que nous sommes un peuple SUPÉRIEUR. (…)

Bien-aimés, vous êtes au courant, vous de tout le non-sens propagé dans le monde entier à notre sujet. On nous a collé sur le dos tout ce qu’il y a de mauvais ; alors que nous ne sommes pas pire que d'autres.

Pensez-y mes honorables citoyens le racisme dont ils parlent n’a pas commencé avec les Afrikaners blancs. I1 a toujours été un fait dans cette vie. J'essaie simplement de vous prouver, qu’il n’a rien d’inhabituel que nous faisons et que les soi-disant mondes civilisés n'aient fait ou qu' ils ne soient en train de faire.

Nous sommes tout simplement un peuple honnête et qui a une philosophie claire sur la façon dont il veut vivre sa vie de peuple blanc.

Nous n'affirmons pas, comme les autres blancs, que nous aimons les nègres. Le fait que les nègres ressemblent aux êtres humains et agissent de même ne fait pas nécessairement d'eux des êtres très doués d'intelligence. Les crapauds ne sont pas des porcs épics et les lézards ne sont pas des crocodiles tout simplement parce qu'ils se ressemblent.

Si Dieu avait voulu que nous soyons égaux aux nègres, il nous aurait créés uniformément avec la même couleur, avec la même intelligence. Mais il nous a créé différents : BLANCS, NÈGRES, JAUNES. Les dominateurs et les dominés.

Intellectuellement; nous sommes supérieurs aux nègres cela a été prouvé sans équivoque depuis plusieurs années Je crois que l'Afrikaans est un homme honnête et une personne qui craint Dieu, et qui l’a démontré de manière pratique la vraie façon de vivre. I1 ne s’engage pas dans l’hypocrisie de tous les autres qui prétendent aimer en scandant l'atmosphère politique en substance, ou, qui font croire au monde qu’ils sont meilleurs et qu’ils s’intéressent plus que nous à l’avenir de l’humanité.

Voici une créature qui n'a aucune vision lointaine des choses. Nous nous devrons de le combattre avec des projets s'étendant dans une si longue durée qu'il ne puisse même pas l’imaginer. Le nègre ne planifie jamais sa vie au-delà d’une année. Cette opportunité par exemple, doit être exploitée. (…) »

Ce discours dont je n’ai pu établir la certitude reste néanmoins accrédité par les propos d’Alexander Jones, ancien milicien de l’Apartheid affirmant « Nous étions en guerre. Et l’ennemi était la population noire d’Afrique du Sud. »[7].

2. De la colonisation en Afrique

Comme l’esclavage, la ségrégation raciale ou l’Apartheid, la colonisation contre les peuples noirs d’Afrique était également assise sur une idéologie raciste qui avait pénétré même les penseurs les plus célèbres.

Il en est ainsi de Victor Hugo[8] qui s’écria le 18 mai 1879, à l’occasion d’un banquet commémorant l’abolition de l’esclavage, en présence de Victor Schœlcher :

« Le vrai président d’une réunion comme celle-ci, un jour comme celui-ci, ce serait l’homme qui a eu l’immense honneur de prendre la parole au nom de la race humaine blanche pour dire à la race humaine noire : 'Tu es libre.' Cet homme, vous le nommez tous, messieurs, c’est Schœlcher (…)

La Méditerranée est un lac de civilisation ; ce n’est certes pas pour rien que la Méditerranée a sur l’un de ses bords le vieil univers et sur l’autre l’univers ignoré, c’est-à-dire d’un côté toute la civilisation et de l’autre toute la barbarie. (…)

Quelle terre que cette Afrique ! L’Asie a son histoire, l’Amérique a son histoire, l’Australie elle-même a son histoire ; l’Afrique n’a pas d’histoire. Une sorte de légende vaste et obscure l’enveloppe. Rome l’a touchée, pour la supprimer (…)

Le flamboiement tropical, en effet, c’est l’Afrique. Il semble que voir l’Afrique, ce soit être aveuglé. Un excès de soleil est un excès de nuit. Eh bien, cet effroi va disparaître." Comment ? "Déjà les deux peuples colonisateurs, qui sont deux grands peuples libres, la France et l’Angleterre, ont saisi l’Afrique ; la France la tient par l’ouest et par le nord ; l’Angleterre la tient par l’est et par le midi. Voici que l’Italie accepte sa part de ce travail colossal." (…)

Cette Afrique farouche n’a que deux aspects : peuplée, c’est la barbarie ; déserte, c’est la sauvagerie ; mais elle ne se dérobe plus ; les lieux réputés inhabitables sont des climats possibles ; on trouve partout des fleuves navigables ; des forêts se dressent, de vastes branchages encombrent çà et là l’horizon ; quelle sera l’attitude de la civilisation devant cette faune et cette flore inconnues ? (…)

Au dix-neuvième siècle, le Blanc a fait du Noir un homme ; au vingtième siècle, l’Europe fera de l’Afrique un monde. Refaire une Afrique nouvelle, rendre la vieille Afrique maniable à la civilisation, tel est le problème. L’Europe le résoudra. (…)

Allez, Peuples ! Emparez-vous de cette terre. Prenez-la. A qui ? A personne. Prenez cette terre à Dieu. Dieu donne la terre aux hommes, Dieu offre l’Afrique à l’Europe. Prenez-la. Où les rois apporteraient la guerre, apportez la concorde. Prenez-la, non pour le canon, mais pour la charrue ; non pour le sabre, mais pour le commerce ; non pour la bataille, mais pour l’industrie ; non pour la conquête, mais pour la fraternité (applaudissements prolongés). Versez votre trop-plein dans cette Afrique, et du même coup résolvez vos questions sociales, changez vos prolétaires en propriétaires. Allez, faites ! Faites des routes, faites des ports, faites des villes ; croissez, cultivez, colonisez, multipliez ; et que, sur cette terre, de plus en plus dégagée des prêtres et des princes, l’Esprit divin s’affirme par la paix et l’Esprit humain par la liberté ! »

Ce discours d’Hugo traduit l’esprit colonial de l’époque voyant en l’Afrique un continent barbare et sauvage que l’on venait « civiliser ».

La colonisation ainsi présentée en « mission civilisatrice » n’a pas tardé à se transformer en une « mission destructrice » des civilisations africaines fondée sur une nouvelle ségrégation raciale distinguant les « indigènes » des « citoyens » ou encore « l’Afrique française » de la France. Ainsi, partout en Afrique de l’Alger au Cap, les noirs seront soumis le plus souvent par la force et contraints d’adopter le mode de vie et la façon de penser du blanc présenté comme être supérieur.

Seules les guerres d’indépendance déclenchées dans les années 1960 viendront petit à petit faire mordre la poussière à cette idéologie raciste sans pour autant la vaincre.

En effet, en accordant l’indépendance aux pays africains, la France a également modifié son Code de la nationalité la loi n° 60-752 du 28 juillet 1960 pour introduire des discrimination sur le statut de français fondé sur l’origine :

Ainsi, L’article 1er de cette Loi prévoyait que :« Il est ajouté à l’article 13 du code de la nationalité un second alinéa ainsi conçu : Les dispositions de l’alinéa précédent ne s’appliquent pas aux personnes qui sont ou étaient domiciliées, à la date d’entrée en vigueur d’un traité portant cession de territoire ou de l’accession à l’indépendance, dans un territoire qui avait le statut de territoire d’outre-mer de la République française à la date du 31 décembre 1946. Ces personnes sont régies par les dispositions du titre VII du présent code, à moins qu’elles ne soient originaires, conjoints, veufs ou veuves d’originaires du territoire de la République française, tel qu’il est constitué à la date du promulgation de la loi n° 60/752 du 28 juillet 1960, ainsi que leurs descendants, auquel cas elles sont dispensées de tout formalité. »

Aussi, l’article 5 de cette Loi prévoyait : « Il est ajouté au code de la nationalité un titre VII intitulé : De la reconnaissance de la nationalité française et ainsi conçu : Art. 152. – Les personnes mentionnées au deuxième alinéa de l’article 13 du présent code, auxquelles une autre nationalité est conférée par disposition générale alors qu’elles possèdent la nationalité française, peuvent se faire reconnaître cette dernière nationalité par déclaration reçue par le juge compétent du lieu où elles établissent leur domicile sur le territoire de la République française. Ces déclarations peuvent être souscrites par les intéressés, sans aucune autorisation, dès qu’ils ont atteint l’âge de dix-huit ans ; elles ne peuvent l’être par représentation. […] »

Il résulte de la combinaison de ces deux textes que :

- les français d’ascendance européenne ou qui qui étaient domiciliées sur le territoire français (et non colonial) avant l’accession des colonies à l’indépendance, n’avaient aucune formalité à effectuer ;

- en revanche, les « indigènes » français dont les pays avaient accédé à l’indépendance devaient procéder à une déclaration de reconnaissance de nationalité française par un Juge situé sur le territoire de la République française…

CONCLUSION PARTIELLE DE LA PREMIERE PARTIE :

L’idéologie raciste a été imaginée pour permettre et justifier l’asservissement de peuples par d’autres. Cette idéologie a notamment conduit et propagé l’asservissement, la déportation et l’exploitation de l’homme noir africain du 7ème siècle aux années 1980 date des dernières indépendances africaines.

Cette idéologie raciste, compte tenu de sa longue durée doit être réinvestie sans peurs et sans calculs, sans culpabilisation ni condescendance, si l’on veut comprendre la persistance du racisme anti-noir aujourd’hui dans les sociétés modernes, que la mort de George Floyd a mis en exergue de manière cruelle.

[1] Etats-Unis, un siècle de ségrégation, Pap Ndiaye, L’Histoire, https://www.lhistoire.fr/%C3%A9tats-unis-un-si%C3%A8cle-de-s%C3%A9gr%C3%A9gation [2] Etats-Unis, un siècle de ségrégation, Pap Ndiaye, op. cit. [3] https://supreme.justia.com/cases/federal/us/163/537/ [4] Malgré une opinion dissidente du Juge John Marshall Harlan qui soutenait que la Constitution était aveugle (color-blind) c’est-à-dire ne distinguait pas selon les couleurs des citoyens et que les États-Unis n'avaient pas de système de classe. En conséquence, tous les citoyens devraient avoir un accès égal aux droits civils. [5] https://www.20minutes.fr/monde/105495-20060830-monde-les-grandes-dates-de-l-apartheid-sud-africain [6] Je ne peux attester de la sincérité de ce discours, n’ayant pas trouvé de sources officielles de ce discours que l’on retrouve sur le net aux sources suivantes : http://ambenatna.over-blog.com/article-discours-raciste-prononce-en-1985-par-l-ancien-president-d-afrique-du-sud-peter-w-botha-46184802.html ou encore http://mapage.noos.fr/dsiroy/botha.htm [7] https://www.lemonde.fr/afrique/article/2019/04/26/afrique-du-sud-les-secrets-de-l-apartheid-peu-a-peu-devoiles_5455521_3212.html [8] https://www.francetvinfo.fr/monde/afrique/culture-africaine/quand-victor-hugo-defendait-la-colonisation-de-l-afrique_3402337.html

 
 
 

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